13.01.2021 de Saskia Sanders und Laura Tschümperlin
Réduire de moitié les pertes de denrées alimentaires – c’est l’objectif déclaré du gouvernement suisse d’ici 2030. Un plan d’action fixera les lignes directrices, coordonnera les mesures et les actions existantes, et en lancera de nouvelles. Un suivi vise à garantir que la mise en œuvre est conforme aux objectifs.
Saskia Sanders:cheffe de projet Plan d’action contre le gaspillage alimentairesaskia.sanders@bafu.admin.ch
Laura Tschümperlin:cheffe de projet Plan d’action contre le gaspillage alimentairelaura.tschuemperlin@bafu.admin.ch
www.bafu.admin.ch
Avec le Programme de développement durable 2030 de l’ONU, les efforts visant à réduire le gaspillage alimentaire ont reçu un objectif politique concret. Il vise à réduire de moitié les pertes alimentaires par habitant d’ici 2030 (objectif de développement durable ODD 12.3).
Sur mandat du Conseil fédéral, différents offices fédéraux, villes et cantons élaborent actuellement un plan d’action contre le gaspillage alimentaire sous la direction de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Le plan d’action se concentre sur trois objectifs:
Un objectif aussi important que celui de l’ODD 12.3 ne peut être atteint qu’avec l’engagement de nombreux acteurs. Les secteurs de l’agriculture, de la transformation, du commerce, de la restauration et des ménages jouent notamment un rôle central. Dans un premier temps, l’équipe du projet a dressé une liste des solutions déjà mises en œuvre et des nouvelles solutions possibles sur la base des discussions avec les parties prenantes. Bien que le plan d’action ne soit pas encore achevé, des priorités se dégagent déjà.
La promotion des initiatives et des innovations de l’économie et de la société civile continuera, par exemple, à jouer un rôle important à l’avenir. Il est également nécessaire de continuer à accroître les investissements dans la sensibilisation et l’éducation. L’engagement du secteur public est ici particulièrement demandé. Les programmes scolaires doivent être conçus en conséquence et le personnel enseignant doit être formé. Les cantons, les villes et les communes peuvent également jouer un rôle décisif dans la sensibilisation du public et intégrer le sujet dans les activités et le travail de relations publiques, par exemple en tant que partenaires de la campagne «SAVE FOOD, FIGHT WASTE.». La Confédération, les cantons, les villes et les communes doivent également mettre en place des lignes directrices afin que l’ODD 12.3 puisse être atteint. Les autorités publiques elles-mêmes peuvent donner l’exemple en minimisant les pertes de denrées alimentaires dans leurs établissements de restauration. Cet automne, le Service spécialisé des marchés publics écologiques de l’OFEV publiera des directives pour l’appel d’offres de services de restauration.
Une partie importante du plan d’action sera la collecte de données et leur suivi régulier. C’est la seule façon de montrer les progrès accomplis en direction de l’objectif politique de réduction de moitié du gaspillage alimentaire. Le suivi permet de comprendre la situation actuelle, d’identifier les domaines présentant un grand potentiel de réduction, de montrer les progrès réalisés et d’évaluer l’impact des mesures. Il est important que ce suivi prenne en compte à la fois les quantités et l’impact environnemental associé.
En collaboration avec la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW), l’OFEV élabore un concept de suivi adapté en y associant des représentants de tous les secteurs. Celui-ci sera ensuite discuté et concrétisé. L’adoption du plan d’action est prévue pour le premier semestre 2021 et devrait donner à toute la Suisse une impulsion vers un système alimentaire plus durable.
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